Aelyta
2009-01-03 23:31:24 UTC
Je suis infirmière hospitalière et fonctionnaire. On peut pas dire que, ces temps-ci, c'est notre heure de gloire, avec deux enfants décédés coup sur coup à la suite "d'erreur" (je n'aime pas ce mot là, mais bon...) de traitement.
Tout au long de nos études, on ne cesse de nous rappeler que nous sommes seules et uniques responsables des produits qu'on administre aux patient. Ce qui est logique mais très injuste si le médecin se trompe de dose ou de médicament dans sa prescription.
Même si ce n'était pas le cas pour ces deux situations.
Je viens de terminer ma 4è nuit de travail de la semaine, il m'en reste une ce soir. Je travaille en réanimation où, faute de personnel (nous sommes rarement en nombre à certaines périodes de l'année), on cavale comme des fous. Comme cette nuit.
Honnêtement, je suis lessivée. Notre réputation est en danger alors que personne ne fait ce métier pour "l'argent" uniquement tellement les contraintes sont importantes et le salaire, pas à la hauteur. La vocation est essentielle et n'existe plus ou presque.
On donne beaucoup et la reconnaissance est quasi-nulle. Que va-t-on devenir si le public n'est plus avec nous ?
De plus en plus, je me dis que j'aurais mieux fait de passer le concours de La Poste. Au moins, personne ne meurt si je me trompe de boîte à lettres.
Voilà. Je vous laisse méditer, je vais essayer de dormir, ce soir c'est rebelote.
Merci de m'avoir lue.